Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Cupidons sont tombés sur la tête
Archives
Derniers commentaires
23 juin 2007

Du manuscrit au livre

 

 

 

 

Mon roman, Les Cupidons sont tombés sur la tête, est arrivé !

Le responsable des droits étrangers de Ramsay (www.vilo-groupe.com) m'a fait parvenir un exemplaire par coursier cette semaine au bureau. Vive émotion !

Après des mois de patience, d'attente, "Le livre des Cupidons" comme je le surnomme affectueusement est enfin là. Passage de l'état de feuilles volantes à celui de pages imprimées et reliées. La splendide couverture où le turquoise et le vert prédominent, rehaussant le gris du titre, présente un timide cupidon androgyne en équilibre sur une salière, et en contrebas, sous le titre, un jardin qui respire la fraîcheur du soir, ou une fin d'après-midi rendue humide par une averse.

Après les péripéties d'usage, ce roman dont la rédaction initiale s'est achevée durant l'été 2004, est enfin là. Sous forme de livre.

Couverture_Cupi_blog

 

Pour parvernir à ce résultat, j'ai vécu le parcours chaotique de l'écrivain en possession d'un manuscrit, et le fait que je travaille dans l'édition n'a en rien adouci l'épreuve. J'ai traversé les affres de l'attente et des refus : retenue par les réactions positives de mon entourage, amis travaillant ou non comme moi dans l'édition, recevant les unes après les autres les réponses négatives provenant des comités de lecture des éditeurs sollicités. "Trop classique, pas assez d'émotion, le genre de livre que l'on traduit de l'anglais mais qui n'est pas ce qu'on attend d'un auteur français..."

Au printemps 2004, une éditrice a eu un coup de foudre pour le roman. Appel au bureau pour m'annoncer la bonne nouvelle. Malheureusement, son enthousiasme est devenu rance comme une motte de beurre longtemps laissée au soleil et, un vendredi de juillet, un mail dans ma boîte personnelle m'a fait tomber d'un divin nuage où j'étais perchée depuis quatre mois. En dépit (ou, à mon sens, à cause) des multiples modifications demandées, des coupes exigées, le roman était devenu incompatible avec son catalogue. Après la douceur du rêve et les folies de l'imagination, je suis durement retombée au sol de la réalité.

Retour à la case départ. En bas de la montagne, comme Sisyphe. Mais un auteur est comme la vague qui perpétuellement repart et revient. Il ne renonce pas. Alors, j'ai repris le manuscrit. J'ai réintégré ce qui avait été coupé, j'ai laissé certains changements qui amélioraient le texte, et j'ai envoyé mon texte ailleurs tout en me laissant le temps de surmonter ma déception.

Hiver 2005/2006 : le manuscrit s'est retrouvé entre les mains d'une éditrice enthousiaste chez Ramsay. Elle souhaitait plus de détails, plus de consistance, ce qui n'était pas du tout pour me déplaire : je n'éprouve aucune difficulté à ajouter de la matière, plutôt à en ôter... Le temps nécessaire a été mis à profit pour finaliser le texte, choisir le titre, s'interroger sur la meilleure date de sortie. Au printemps 2007, les Editions Ramsay ont décidé de publier le roman pour la rentrée littéraire.

En mai et juin tout s'est soudain accéléré : décision du titre, lecture des corrections apportées par une nouvelle éditrice, suggestions de ma part, projet de couverture, texte de la quatrième de couverture, lecture des épreuves (vérification des corrections de corrections), envoi de la couverture, envoi d'un jeu des dernières épreuves, déjeuner avec l'éditrice, rencontres avec le directeur des éditions, l'attachée de presse, le responsable des droits étrangers, le directeur commercial.

Comme je l'ai dit au directeur de la maison, je savoure ces journées très particulières, je regarde mon livre, j'admire sa couverture, je me félicite d'avoir réussi à métamorphoser le manuscrit en livre, d'avoir eu la patience d'attendre, de n'avoir pas renoncé.

Jennie Dorny

Publicité
Commentaires
L
Tu dois sûrement connaître Lea Silhol qui avait créé la maison Oxymore qui a publié beaucoup d'ouvrages sur les fées. Elle se faisait appeler la Tisseuse... Elle a dû renoncer à sa maison faute de ventes suffisantes. C'est bien cela que nous faisons, nous écrivains. Nous tissons les mots pour en faire des intrigues.<br /> Ne te décourage pas ! Il existe quand même de nombreuses petites maisons qui se démènent pour publier dignement leurs auteurs. Par ailleurs, internet est un formidable outil pour se faire connaître de ses lecteurs (ce que tu fais avec ton site) par des moyens détournés.
Répondre
D
Quelle belle et édifiante histoire !<br /> <br /> je compare à ma pauvre situation : après trois livres édités en 15 ans (dont un auto-édité), j'ai un peu honte de ma paresse..."L'Harmattan" m'a signé un contrat il y a trois ans et je n'ai toujours pas fini les corrections d'épreuves... Il faut tout faire soi-même... c'est la galère et j'ai si peu de temps... Alors "Ouriacha" attend encore (il faut dire que je ré-écris des passages entiers, que j'y ai ajouté en annexes" un glossaire arabo-berbère et que je dois assurer moi-même la mise en page...).<br /> <br /> Quelle galère, l'édition française d'aujourd'hui ! Et les pratiques et habitudes sont devenues tellement "mafieuses" chez nous (trop de "pipôls" propulsés et/ou d'écrivants et d'écriveurs au style interchangeable et médiocre !)<br /> <br /> Sous "Chapitre 4" de mon p'tit "Au jardin" sur site, j'ai explicité "seize points" de ma pratique du "Tissage de roman"...<br /> <br /> J'ai hâte de lire " les Cupidons sont tombés sur la tête"...<br /> <br /> Bises & amitié à toi.
Répondre
Publicité
Publicité